L’ampleur de la baisse récente des marchés a montré le pessimisme des investisseurs qui anticipent un scénario macroéconomique noir pour cette année. Pourtant, les fondamentaux ne justifient pas une telle inquiétude estiment Emmanuel Auboyneau et Xavier d’Ornellas, gérants associés chez Amplegest.
L’accentuation récente de la chute des marchés financiers est liée à des anticipations négatives sur l’économie mondiale. Un ralentissement de la croissance semble désormais acté par les investisseurs. Certains économistes vont plus loin et parlent désormais de récession au cours de l’année ou, au plus tard, en 2020. Nous ne souscrivons pas à ce scénario. 2019 restera une année de croissance économique, même si les niveaux seront inférieurs à ce que nous anticipions il y a quelques mois.
Les Etats-Unis sont, avec la Chine, la principale source d’interrogations. L’année 2018 a vu la croissance progresser puis se stabiliser à des hauts niveaux. Les indicateurs de confiance restent sur des standards élevés, la consommation est solide, avec en particulier des ventes de Noël très satisfaisantes et l’investissement ne montre pas de faiblesse.
Pourquoi alors ces craintes sur un scénario noir en 2019 ?
Tout d’abord, la politique monétaire de la Federal Reserve pose question. La hausse des taux courts, pourtant très logique, est désormais vue comme un risque alors que des signes de ralentissement commencent à apparaître, notamment sur l’immobilier.
L’aplatissement récent de la courbe des taux est analysé par certains stratégistes comme un signe annonciateur de récession aux Etats-Unis. La diminution progressive des effets de la réforme fiscale et les tensions commerciales sont les deux autres risques pour l’économie après un cycle de croissance exceptionnellement long.
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La Chine suscite également les craintes des investisseurs. L’Empire du Milieu est la principale victime de la guerre commerciale lancée par le président Trump.
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