Comme le montre le graphique ci-dessous, même en incluant un rebond sur le mois décembre qui effacerait la baisse de novembre, le risque d’une contraction du PIB est significatif. Après la baisse de 0,8% en rythme annualisé du troisième trimestre, cela constituerait donc un deuxième trimestre consécutif de contraction de l’activité. Analyse par Julien-Pierre Nouen, directeur des études économiques et de la gestion diversifiée chez Lazard Frères Gestion.
Il n’y a pas de définition canonique d’une récession. Le NBER, l’organisme américain en charge de leur datation aux Etats-Unis, parle « d’une baisse significative répandue dans l’ensemble de l’économie qui dure plus que quelques mois et qui affecte à la fois le PIB, les revenus, la production industrielle, l’emploi, les revenus et le commerce de gros et de détail ». L’INSEE s’en tient aux deux baisses consécutives du PIB.
La définition du NBER a l’avantage d’être plus qualitative et permet de vérifier si l’on est dans le cadre d’une récession technique ou dans quelque chose de plus significatif. En l’occurrence, on n’observe pas de remontée du taux de chômage, pas de ralentissement des créations d’emplois, pas de baisse des ventes au détail.
Outre l’impact du changement de normes environnementales dans l’automobile, d’autres facteurs ponctuels ont pesé sur l’activité industrielle en Allemagne. Ainsi, le faible niveau du Rhin a forcé un certain nombre d’entreprises à réduire leur activité.
Pour résumer, si l’activité se contracte encore en Allemagne au quatrième trimestre, il faudra bien parler d’une récession technique.