La tendance haussière initiée en début d’année continue. Pourtant, à bien y regarder, les arguments justifiant ce rebond sur les marchés boursiers sont approximativement identiques à ceux qui ont provoqué le déluge de décembre… prévient Karamo Kaba, directeur des études économiques chez Ecofi.
Ainsi, alors qu’il y a encore quelques jours, les investisseurs redoutaient une escalade dans le conflit commercial entre les États -Unis et la Chine, les voici prêts à envisager un règlement rapide de ce différend. Cette conviction trouve racine dans une information relayée par le Wall Street Journal selon laquelle l’Administration Trump envisager ait le scénario d’une suppression plus ou moins totale de la hausse des tarifs douaniers imposés aux importations chinoises.
De son côté, la Banque de Chine a prévu d’injecter près de 560 milliards de yuans (soit 83 milliards de dollars) dans le système financier pour soutenir son économie.
Ces deux informations ont rendu l’atmosphère plus respirable, avec une baisse de l’aversion pour le risque (Vix : -1,9 point de pourcentage, à 17,80%), et facilité la prise de risque. Les indices boursiers ont ainsi enregistré une nouvelle semaine de forte hausse à l’image du Dow Jones (+3% à 24 706 points) ou du Dax (+ 2,9% à 11 206 points).
Pourtant, cette dynamique positive a failli être remise en cause par le rejet de l’accord sur le Brexit négocié avec l’Union européenne, ou encore par les signaux d’un ralentissement plus subi qu’anticipé en Chine. Les exportations ont ainsi chuté ( -4,4% en 2018) de même que les importations ( -7,6%), plombées par le plongeon des cours du pétrole. Si l’adage selon lequel il faut « acheter la rumeur et vendre la nouvelle » a bien fonctionné sur les marchés actions, elle a pénalisé les marchés obligataires.
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