Le ton de Powell à l’occasion de la réunion de la FED a été très accommodant… note Florent Delorme, analyste macro chez M&G. Le patron de la Réserve Fédérale a semblé plaider pour une pause dans la hausse des taux et laissé entendre que la réduction de la taille du bilan de la banque serait plus lente.
Comme attendu la Réserve Fédérale confirme son inflexion des dernières semaines : la détermination à poursuivre la hausse des taux ne semble plus de mise et l’heure est plutôt à la pause dans le cycle de resserrement monétaire.
Avec des taux courts s’établissant à 2.50%, on est encore loin d’une normalisation des conditions monétaires alors même que la situation économique aux USA demeure très satisfaisante.
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Cette décision a évidemment été bien accueillie par le marché. On sait combien la hausse des taux constituait une menace pour les actifs risqués. […] De son côté la BCE semble très loin d’engager une politique de restriction de la liquidité. Les voyants monétaires demeurent donc au vert pour les acteurs de marché.
Pour notre part nous avions abordé le début de l’année en intégrant dans notre analyse les premiers signes d’un discours plus accommodant de la FED. […] Cette récente communication de la banque centrale américaine nous conforte donc dans nos choix.
Cela dit, au-delà de cette satisfaction de court terme, on peut s’interroger sur la signification à long terme de ce changement de cap. Les politiques monétaires très accommodantes déployées à compter de 2009 semblent désormais être devenues le cadre standard d’intervention des banquiers centraux.
Elles sont d’ailleurs dorénavant couplées à des politiques de relance budgétaire comme les baisses d’impôts récentes aux USA et à venir en Chine en témoignent.
L’économie mondiale vit donc désormais de manière permanente sous un régime de double stimulation, monétaire et budgétaire. Beaucoup d’économistes évoquent même la possibilité de mesures supplémentaires, rassemblées sous le concept d’ « helicopter money ». Cela pourrait prendre par exemple la forme d’une annulation des dettes souveraines présentes dans le bilan des banques centrales : les Etats n’auraient pas à rembourser leurs dettes auprès des banques centrales.
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