Directeur général de Schelcher Prince Gestion et président des directoires d’Arkea IS, Sébastien Barbe est un gérant, d’actifs et de structures, heureux.
Environnement : Marchés actions, à quand la grande lessive ?
C’est vrai qu’il y avait un rebond à jouer, mais jusqu’à quand… difficile à dire
Ce qui est sûr c’est qu’on assiste à un ralentissement économique inévitable. Il y aura récession, ce n’est pas grave, il y en a souvent.
La question porte sur l’intensité et la durée. De notre point de vue, ce sera de faible intensité mais long. Les actions baisseraient probablement, mais elles ont déjà intégré certains éléments depuis le pic de 2015 en Europe et sur les émergents ; c’est moins vrai aux US
Maison : Schelcher Prince a indiqué en décembre dernier s’engager à soutenir les PRI de l’ONU… un peu comme tout le monde, non ?
Aujourd'hui, il est vrai que le green washing semble être devenu une vraie tendance. Ceci dit, nous avons développé une véritable expertise en matière d'ESG. Nous sommes convaincus que la bonne gouvernance est un bon précurseur de la solidité d’une entreprise. Finalement, nous faisions de l’ESG sans le savoir...
Métier : Pour une société de gestion, c’est quoi la taille critique ?
La taille critique est en augmentation constante, entre autres en raison des multiples contraintes que connait le secteur, que ce soit au niveau réglementaire ou au niveau des marges. Mais c’est la dynamique qui compte : une société avec 250 millions d’encours peut être très enviable si elle a une bonne dynamique et les bons produits.
Dans ce métier, il y a des strates : jusqu’à 2 ou 3 milliards d’euros on adresse surtout une clientèle retail avec des contraintes spécifiques. Après 5 milliards, on change de dimension, on vise de plus gros clients plus compliqués à adresser. On est sur des logiques de développement à l’international qui augmentent sérieusement la barrière à l’entrée.
Perso : Vous êtes plus gérant ou président ?
Gérant, clairement. Président assurément.
J’ai fait ce métier par passion, c’est à l’âge de 16 ans que j’ai acheté mes premières actions. Je ne savais pas que c’était un secteur où on gagnait bien sa vie ; même si cela n’avait pas été le cas, j’aurais fait ce métier.