Les anticipations d’inflation aux États-Unis et en Europe ont dernièrement divergé sans que cela ne constitue une véritable surprise constate Wolfgang Bauer, gérant chez M&G.
Après tout, la croissance annuelle du PIB américain a atteint un solide rythme de 2,6 % en termes réels au 4ème trimestre 2018. Le taux de chômage est retombé sous le seuil des 4 %, exerçant une pression à la hausse sur les salaires, tandis que les indicateurs du sentiment économique tels que le PMI restent fermement ancrés en territoire expansionniste.
À l’opposé, les perspectives économiques de la zone euro se sont considérablement assombries l’année dernière. L’économie italienne s’est contractée au cours du 4ème trimestre 2018 et l’Allemagne a évité de peu la récession. Les PMI européens se sont en conséquence inscrits en baisse.
Dans ce contexte, l’écart croissant des anticipations d’inflation entre les États-Unis et l’Europe apparait parfaitement logique. Je dirais cependant que l’ampleur du mouvement a surpris par son caractère extrême.
Si l’on compare les points morts d’inflation à 10 ans, qui sont considérés comme une estimation des anticipations d’inflation à moyen terme, l’écart entre les bons du Trésor américain indexés sur l’inflation (TIPS) d’une part, et les Bunds allemands indexés (qui ont pour référence l’inflation de la zone euro) d’autre part, a grimpé au-delà des 100 points de base (pb). Pour remettre cela en perspective […]
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