La BCE a révisé en baisse ses prévisions et assoupli sa politique monétaire. Les emprunts d’Etat de la zone euro ont bien accueilli ces annonces, de sorte que le Bund cote désormais sous 0,10%. Les spreads souverains ont diminué. Le BTP italien revient sous le seuil de 250pb contre Bund constate Axel Botte, stratégiste chez Ostrum AM.
L’effet sur le crédit est plus mitigé en particulier sur les financières. Le high yield s’élargit sensiblement (+23pb) et les actions européennes chutent d’1% sur une semaine malgré le soutien de l’euro faible.
Aux Etats-Unis, le chiffre d’emploi décevant en février amplifie le repli sur l’actif sans risque. Le 10 ans américain s’échange autour de 2,65% avant la réunion du FOMC prévue la semaine prochaine. Les actions connaissent ainsi une première correction de 2% cette année. Le S&P reste cependant bien orienté cette année (+9%).
Le dollar se renforce au détriment de certains actifs dont la dette émergente en USD. Le retracement haussier du spread émergent traduit sans doute des prises de profits ainsi que de nouvelles menaces protectionnistes américaines.
Une nouvelle semaine de votes sur le Brexit s’ouvre au Royaume-Uni avec sans doute une issue similaire. L’incertitude profite au Gilt qui passe sous 1,20%.
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Draghi rouvre les vannes
La BCE a pris acte du ralentissement en zone euro visible depuis l’automne dans la plupart des enquêtes de conjoncture. Le retour au potentiel après une année 2017 exceptionnelle s’est accéléré en fin d’année 2018 sous l’effet des mesures protectionnistes limitant le commerce mondial et les incertitudes politiques. La baisse du pétrole (modeste en euros) n’est pas suffisante pour compenser cette dynamique baissière.
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