Les marchés d’actions ont repris le chemin de la hausse la semaine passée. Et les indices européens s’inscrivent en hausse de 2,5% constate Axel Botte, stratégiste chez Ostrum. Le rebond des valeurs bancaires est consécutif au discours de Mario Draghi qui pointait la nécessité d’une refonte de la rémunération des dépôts. La hausse des cours concerne aussi les marchés américains et asiatiques.
Du côté des taux, la hausse des actions encourage les prises de profits. Le 5 ans américain remonte de 9pb. L’inversion du 2-5 ans s’estompe et la pentification de la courbe au-delà de 5 ans s’essouffle. La demande de TIPS reste faible de sorte que les points morts ne réagissent plus à la hausse du brut.
Le Bund (-0,04%) s’échange toujours sous 0%. Quelques flux vendeurs apparaissent sur les maturités longues. Les spreads souverains s’élargissent légèrement. Les indices synthétiques entrainent un resserrement modéré sur les obligations privées. Le spread sur l’iTraxx Crossover se réduit à 265pb. Les subordonnées bancaires profitent logiquement des annonces de la BCE.
Le dollar est bien orienté face aux principales devises. Le yen se déprécie au-delà de 111 contre le billet vert. L’euro rechute vers 1,12 dollar.
La BCE doit réformer la facilité de dépôt
Le discours de Mario Draghi du 27 mars a, une nouvelle fois, été l’occasion de justifier la politique monétaire accommodante alors que la conjoncture se dégrade en zone euro.
Le point important de l’intervention de la BCE concerne cependant l’impact des taux d’intérêt négatifs sur les marges bancaires. La transmission de la politique monétaire à l’économie réelle requiert que les banques soient en capacité de prêter au secteur privé.
Certaines institutions doivent certes abaisser leurs coûts d’exploitation, diminuer leurs mauvaises créances ou relever leurs fonds propres mais certains aspects de la politique monétaire apparaissent contre-productifs à ce stade.
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