Mais déjà dans les prix se demande Laurent Clavel, directeur de AXA IM Research ? Début avril, nous soulignions que la politique (monétaire et budgétaire) avait repris la main : la Réserve fédérale américaine (Fed) a revu à la baisse ses prévisions de taux et annoncé la fin de la réduction de son bilan, tandis que la Banque Centrale Européenne (BCE) a allongé sa politique accommodante (forward guidance).
Si l'on ajoute l’importante relance budgétaire de la Chine (plus de 2 % du PIB) et, plus modeste, dans divers États membres de la zone euro, les conditions étaient réunies pour une accélération économique séquentielle.
Une des causes majeures du ralentissement économique provient du commerce en Asie et de la Chine, et nous présentons donc dans cette Stratégie deux nouveaux indicateurs. Premièrement, notre Indicateur de Cycle Economique (ICE) sur la Chine combine plusieurs variables d'activité qui présentent une tendance cyclique similaire contrastant avec l'extrême stabilité des données officielles de croissance du PIB.
L'ICE retrace la tendance sous-jacente de la demande intérieure chinoise et suit relativement bien les fluctuations des importations et des bénéfices des entreprises chinoises. Cet indicateur confirme que l'activité chinoise a connu un ralentissement significatif depuis 2017, similaire à celui observé en 2015.
En prévision, les indicateurs sont compatibles avec un rebond de la demande chinoise dans les prochains mois. On observe ainsi une hausse des prêts depuis janvier – sous l'effet des mesures de relance chinoises – qui, historiquement, a précédé une reprise de l'activité d'environ six mois. Ceci est rassurant car, même si la croissance du PIB réel de la Chine a surpris à la hausse au premier trimestre 2019 (à 6,4 % en glissement annuel), les importations chinoises continuent de se contracter fortement.
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