La tentation de reprendre ce vieil adage boursier est plus forte que jamais cette année estime Nadège Dufossé, responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam. Les principaux marchés actions affichent des hausses comprises entre 12 % et 20 % depuis leur point bas de décembre 2018, ce qui correspond à des rendements annualisés peu réalistes pour 2019.
La hausse des marchés actions ne peut se poursuivre à ce rythme au cours des mois à venir. Quand doit-on se préparer à prendre ses profits et réduire plus fortement son exposition aux actions ?
Les marchés se montrent particulièrement résilients avec un momentum positif très fort qui peut se poursuivre encore. Le rebond des actions ces quatre derniers mois a tout juste effacé la chute du dernier trimestre 2018. Sur un an, seul le marché américain affiche une progression de 10 %, les indices européens et japonais sont proches des niveaux de fin avril 2018 et les marchés émergents restent en baisse.
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L’amélioration des données économiques après le fort ralentissement subi en fin d’année dernière profite ainsi pleinement aux actions. Un dernier facteur peut continuer à soutenir la progression des actions : la prudence des investisseurs qui ne semblent pas avoir participé à la hausse. Les marchés boursiers ne sont pas encore confrontés à un excès d’optimisme.
Que peut-on raisonnablement attendre ? Le risque pris devient plus clairement asymétrique.
Nous pouvons tabler, dans un scénario favorable, sur encore 4 à 5 % de hausse des indices actions, alors qu’une rechute vers les points bas de l’an dernier les feraient baisser de 20 %. La croissance des bénéfices des entreprises devrait être plutôt faible cette année et la progression des marchés repose principalement sur une baisse de la prime de risque des actions (et donc de la hausse de leur valorisation).
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