Parmi les ravages susceptibles d’émaner du mouvement de démondialisation qui sévit depuis le début de la décennie, les économies en développement risquent fort d’apparaître, à terme, les plus grandes victimes estime Véronique Riches Flores.
Moins directement exposés que les exportateurs de produits manufacturés d’Asie au tarissement de la demande ou à la montée des tarifs douaniers, elles n’en sont pas moins affectées par les effets délétères du ralentissement de la demande internationale sur les prix et les volumes des produits de base et par la frilosité des flux d’investissements directs inhérente à l’évolution vers un monde moins ouvert.
Alors que le regain de tensions commerciales entre les États-Unis et le Chine force à voir avec plus de réalisme l’état de dégradation des perspectives commerciales internationales, la prise de conscience de cette exposition du monde en développement pourrait devenir, sous peu, plus acerbe.
Les économistes évoquent peu l’exposition du monde en développement hors Chine à la dégradation des relations commerciales internationales.
Considérées comme économies jeunes, généralement riches d’un potentiel de rattrapage que les pays plus avancés n’ont plus et pourvues d’importantes ressources primaires, les économies en développement sont souvent perçues comme promises à prospérer dès lors que les conditions politiques ne constituent pas une trop grande entrave à leur fonctionnement économique.
Assez largement influencée par les observations récentes, cette analyse risque de sous-estimer la menace que constitue la confiscation de ce qui a été un support majeur à la stabilité du monde en développement : le processus d’internationalisation des dernières décennies, aujourd’hui, de toutes parts, menacé.
Pour lire l’intégralité de l’analyse, cliquez ICI.