En Chine, l’heure n’est pas aux poissons d’avril : loin des fleurissants chiffres du mois de mars, l’Empire du milieu a connu en avril un ralentissant de son activité, alors même que le pays entame un bras de fer avec son rival américain, comme le souligne le dernier rapport de la société Lazard Frère gestion.
En ce début de deuxième trimestre, tous les indicateurs sont au rouge. Même si une contraction de l’économie chinoise était bien prévue, son ampleur effective a finalement dépassé toutes les prévisions.
Cette baisse de vigueur est particulièrement visible dans le secteur de la production industrielle, dont la croissance annuelle a diminué de 3,1 points pour atteindre 5,4%. Les investissements chinois ont également reculé, tant au niveau national que sur la scène internationale.
Selon le rapport, cette situation a pour conséquence de saper la confiance des entreprises, tous secteurs confondus, comme l’illustre les indices PMI (indice des directeurs d’achats) du mois d’avril.
La raison de ces données moribondes ? Au-delà des effets du calendrier ayant impacté certains secteurs, ces chiffres s’expliquent surtout par un changement de politique du gouvernement. En effet, la baisse de la TVA à partir du 1er avril a eu pour conséquence de stimuler la production en mars. Les entreprises ont cherché à gonfler leurs stocks afin de jouir au maximum de cette baisse de la fiscalité, ce qui a donc ralenti cette même production en avril.
Avec une activité connaissant un tel ralentissement, le gouvernement n’a donc pas les cartes en main dans sa guerre commerciale contre les Etats-Unis. Il lui faudra jouer un coup de maître afin de faire face aux futures conséquences du relèvement des droits de douanes sur 200 milliards de produit, annoncés par le locataire de la Maison Blanche la semaine dernière.
Pour lire l’intégralité de l’analyse, cliquez ICI.