L’étude « Global Regulatory Outlook 2019 » publiée par le cabinet Duff & Phelps met en valeur des lacunes en termes de réglementation financière, même si celle-ci a tout de même gagné en efficacité depuis 2008.
Dans le cadre de l’étude, l’équipe a interrogé 183 établissements financiers internationaux : même si leur gestion du risque de fraude s’est améliorée, les entreprises doivent encore aujourd’hui faire face à 2 enjeux majeurs. D’une part le blanchissement de capitaux, et d’autre part la protection des lanceurs d’alertes.
L’étude des dispositifs de lutte contre le blanchissement montre certes une réelle volonté des professionnels d’agir, qui souvent accordent une grande importance à la coordination et au transfert d’informations. Néanmoins, la réalité est tout autre puisque 30% des entreprises disposent encore de dispositifs insuffisants contre le blanchissement.
En termes de mesures relatives aux lanceurs d’alertes, le constat est similaire. Ainsi, 86% des personnes interrogées préconisent une obligation du dispositif de lanceurs d’alertes, alors que seulement 73% des établissements financiers l’ont effectivement mis en place.
Cet écart est par ailleurs accentué par les défaillances des réglementations existantes : plus d’un tiers des entreprises révèlent que leur système dispose au minimum d’une composante non effective.
Même si la lutte contre les risques de fraudes est largement désirée par un grand nombre de professionnels, certains écarts persistent. Ces dispositifs requièrent en effet d’être soutenue d’une part par le personnel, mais également par la culture d’entreprise : le chemin est donc encore long avant que les alertes ne fusent de tous bords.