Le secteur de la chimie est-il un indicateur avancé pour déterminer la vigueur économique d’une zone ou encore d’un pays s’interroge John Plassard, de Mirabaud Securities.
Le groupe BASF et la fédération allemande des industries de la chimie (VCI) ont abaissé leurs prévisions pour 2019. Avec les récentes annonces, devons-nous nous attendre à un ralentissement économique ?
Depuis le début du siècle, le secteur de la chimie est un indicateur avancé pertinent. Il a toujours anticipé de quelques semaines la baisse de la croissance américaine, ainsi que des nouveaux ordres de la Fed de Philadelphie. Largement sous-estimée, le secteur de la chimie doit pourtant être suivi de près.
Le leader européen du secteur lance un avertissement Hier, le groupe BASF a lancé un avertissement en abaissent ses prévisions pour 2019, tablant désormais sur un recul « jusqu'à 30% » de son bénéfice opérationnel avant exceptionnels, en raison de la faiblesse de la production industrielle. Le groupe misait jusqu'ici sur une « légère progression » du résultat opérationnel avant exceptionnels.
Imputant ses difficultés au ralentissement de la croissance mondiale et de la production industrielle avant tout à cause des conflits commerciaux, BASF a également dit s'attendre pour cette année à un « léger recul » de son chiffre d'affaires alors qu'il prévoyait jusqu'à présent une légère hausse de 1 à 5%.
Le recul de la production automobile a particulièrement affecté le groupe, fournisseur de produits plastiques pour ce secteur.
BASF souligne qu'en Chine, premier marché automobile mondial, elle a chuté d'environ 13% au premier semestre. En mars dernier déjà,la fédération allemande de la chimie, la VCI, avait dégradé ses prévisions d'activité pour 2019, invoquant des tensions commerciales et un ralentissement de la demande dans l'industrie, notamment automobile.
Au final, le chiffre d'affaires dans la chimie-pharmacie allemande, 3e secteur industriel du pays employant 462.000 personnes, devrait reculer cette année de 2,5%, à 198,5 milliards d'euros, contre une hausse de 4% l'an dernier (bénéficiant entre autres du lancement dans la branche pharmaceutique d'un médicament générant de grandes ventes).
Vers une baisse de la croissance américaine ?
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