La réunion des banquiers centraux à Jackson Hole vendredi dernier et le sommet du G7 à Biarritz ce week-end se sont déroulés sur fond de surenchère dans la guerre commerciale et de tensions géopolitiques. Gilles Prince, en charge des investissements chez Edmond de Rothschild, livre son analyse et les enseignements à tirer de ces deux événements.
Le traditionnel symposium économique de Jackson Hole dans le Wyoming a eu lieu ce weekend avec pour sujet principal « Les Défis pour la Politique Monétaire ». Le discours de J. Powell était très attendu par les marchés, sachant qu’historiquement de nombreuses annonces ont été faites à cette occasion et que les anticipations d’accommodation supplémentaire de la Fed étaient, et restent grandes.
Pas de grandes annonces cette fois-ci pourtant. J. Powell est resté prudent en soulignant la difficulté de définir la politique monétaire dans un tel climat d’incertitude. Il a néanmoins laissé la porte ouverte à plus d’accommodation sans s’engager toutefois sur des mesures concrètes.
L’économie se porte bien, mais les défis sont importants, a-t-il dit en substance. La réaction des marchés financiers dans les minutes qui ont suivi son discours a été positive, partant du fait que plus de souplesse monétaire est possible et que la santé de l’économie américaine n’est pas si préoccupante...
Mais l’optimisme initial des investisseurs aura été de très courte durée, une nouvelle escalade de la guerre commerciale ayant été annoncée.