Suite à la crise financière, le régulateur a souhaité réduire le risque bancaire. La position en capital a en premier lieu été renforcée. Aussi, le risque lié aux expositions –via une charge en capital accrue- a été mieux pris en compte. Analyse par Stéphane Déo, stratégiste et Stéphane Herndl, analyste senior bancaire chez LBPAM.
Le cercle vicieux souverain/banque a diminué grâce à la mise en place du régime Bail-in dans l’Union bancaire. Selon les données agrégées des institutions financières fournies par la BCE, le compte « capital et réserves » qui représentait une proportion stable entre 5 et 6% du passif jusqu’en 2010, a bondi de 8% en 2014, avant de se stabiliser à ce niveau depuis.
Cette évolution a conduit à une baisse d’attractivité des banques, dû à la baisse des ROE et la hausse du COE.
Côté crédit, l’augmentation du capital réglementaire a été perçue comme une amélioration nette, car il permet une meilleure protection des instruments de dette (dettes subordonnées Tier 2 et Additional Tier 1 (AT1)). Si cette augmentation a créé de la valeur pour l’investisseur crédit, elle en détruit pour l’investisseur dette.
La prime de risque demandée par les investisseurs s’est résorbée comme le démontre la courbe de l’indice « Subfin » mesurant l’écart de taux de certains crédits bancaires sur le graphique ci-dessous. La baisse de la seconde courbe de croissance implicite sur la décennie montre que les investisseurs actions sont de plus en plus dubitatifs quant à la capacité des banques à générer des résultats.
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