Les marchés exhalaient un parfum de fin du monde la semaine dernière, ajoutant une dramaturgie aussi infantile qu’inutile à un contexte politico-économique déjà consternant prévient Charles-Henri Kerkhove, spécialiste produits multi asset chez Fidelity.
Il faut dire que les intervenants ont eu leur lot de déception : aux États-Unis, un ISM manufacturier au plus bas depuis dix ans à 47,8, une activité dans les services (52,6) qui suit désormais la même trajectoire, 136.000 créations d’emplois recensées sur septembre, l’assombrissement des perspectives en zone euro...
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Hébétés depuis tant d’années par le psychotrope monétaire des Banques Centrales, ces derniers viennent une fois encore de prendre conscience que les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel. Si l’adage est d’ailleurs bien connu des marchés, c’est bien que l’amnésie y est chronique. Pourtant, la décélération de la locomotive américaine semble depuis quelques temps inévitable.
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Hasard du calendrier, le feu vert de l’OMC à des taxes américaines sur les produits européens pour compenser l’avantage concurrentiel des subventions perçues par Airbus, a un peu plus accentué le psychodrame de la guerre commerciale. Le cœur n’y était décidément pas. Du reste, ces mauvaises nouvelles en sont parfois des bonnes sous-jacentes.
L’assombrissement du tableau renforce en effet la probabilité d’un geste de la Fed lors de sa prochaine réunion. Preuve en est que depuis la semaine dernière, les anticipations d’une nouvelle baisse des taux dépassent désormais les 85% alors qu’elles étaient sous les 50% une semaine plus tôt.
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