Selon le dernier rapport du Credit Suisse Research Institute, le niveau de richesse des ménages mondiaux est en nouvelle hausse en 2019. En France toutefois, ce niveau baisse depuis plusieurs années, avec en corollaire une moindre appétence des fortunés pour les actions.
Le Credit Suisse Research Institute vient de publier pour la dixième fois son Global Wealth Report, revue de la richesse des ménages à travers le monde. Plusieurs commentaires ont déjà été fait à propos de cette dernière édition 2019. Globalement, les niveaux de fortune sont encore en hausse (+2,6% en l’espace d’un an), tout comme le nombre des millionnaires (+1,1 million à 46,8 millions).
En décortiquant d’un peu plus près cette précieuse mine d’informations, les chiffres concernant les Français sont très intéressants. Par exemple, leur niveau de fortune moyen à taux de change constant stagne, voire régresse.
S’il s’établissait à 105.707 dollars par adulte en 2000, il a certes grimpé à 282.676 dollars en 2010, sans jamais retrouver ce niveau depuis. La baisse des taux d’intérêt, une moindre appétence au risque, des actions aux évolutions en dents de scie sont vraisemblablement à l’origine de ce relatif appauvrissement.
Enfin, dernier point très intéressant de ce rapport : l’évolution depuis 2000 de l’appétit des Français pour les différents sous-segments des placements financiers. Il y a 19 ans, le portefeuille moyen était placé à 30,1% en actifs liquides (cash et quasi cash), 33,8% en actions et 36,1% en « autres actifs financiers » (obligations, pierre papier, etc…).
Dès 2011, ce relatif équilibre s’estompe au profit de la dernière catégorie : 28,8% pour la première catégorie, 24,6% pour la seconde et 46,6% pour la troisième.
Ce désamour pour le cash et les actions est tout aussi visible en 2019 avec 26,9% placés en actifs liquides, 28,9% en actions et 44,2% en autres actifs financiers.
Les crises de 2001 et 2008 sont passées par là : Le soldat Action n’est décidément plus à l’honneur. Soit une assez mauvaise nouvelle pour les assureurs bien décidés à focaliser l’attention des candidats à l’assurance-vie sur les nouvelles générations de contrats et les UC au détriment des fonds en euro.
Pour accéder au «Global wealth databook 2019 », cliquez ICI.