Forts de l’appui de l’Organisation mondiale du commerce, les États-Unis ont décidé d'imposer des droits de douane sur une large palette de produits en provenance de l'Union européenne, pour un montant total de 7,5 milliards de dollars. Analyse par Frédéric Rollin, stratégiste chez Pictet.
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Cécilia Malmström, commissaire européenne au commerce, a été claire : l’Union européenne ripostera au début de l’année prochaine, lorsque l’OMC statuera sur le différend relatif aux subventions américaines à Boeing.
À ce stade, les montants évoqués restent marginaux. Mais une escalade tarifaire entre l'Union européenne et les États-Unis se dessine-t-elle ?
La menace est réelle. L'Union européenne et les États-Unis ne sont toujours pas parvenus à se mettre d’accord sur les produits concernés.
Bruxelles s'est ainsi opposé aux demandes américaines d'inclure les exportations agricoles. La France et l'Irlande craignent d'ouvrir leurs marchés respectifs à des produits agroalimentaires américains compétitifs.
Et l'Union européenne continuera probablement à être réticente sur ce front si l’on en juge par la nomination récente de Phil Hogan, ressortissant irlandais de réputation protectionniste, au poste de nouveau commissaire européen à l’agriculture et au développement rural.
De son côté, Washington n’accepte pas cette exclusion et menace d’imposer unilatéralement des tarifs élevés sur les exportations européennes.
Pour le président américain, l’enjeu est vital. Le déficit automobile du pays est de l’ordre de 200 milliards de dollars. Et lors de la campagne électorale de 2016, Donald Trump a promis de le réduire en renégociant l’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) et en restreignant les importations automobiles en provenance du Japon et de l’Europe.
Ces promesses étaient centrales à son programme et ont permis aux Républicains de s’ancrer dans la fameuse «rust belt».
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