Les marchés boursiers ont été saisis d’une frénésie acheteuse en novembre sous le double effet du résultat des élections américaines et de l’annonce de très bons résultats cliniques sur plusieurs vaccins en développement. Ceci écrivent Guy Wagner, chief investment officer de BLI - Banque de Luxembourg Investments, et son équipe dans leur analyse mensuelle, les ‘Highlights’.
Politiquement l’actualité majeure concerne l’élection du démocrate Joe Biden à la présidence des EtatsUnis en lieu et place de Donald Trump, « un résultat globalement perçu comme un signal de normalisation des relations des Etats-Unis avec le reste du monde », dit Guy Wagner, chief investment officer et administrateur-directeur de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments.
Des nouvelles positives sur les vaccins
Sur le plan sanitaire, l’Europe a semblé reprendre le contrôle du phénomène épidémique tandis que celui-ci continuait à accélérer aux Etats-Unis. Ces phénomènes sont toutefois passés au second plan des annonces positives de plusieurs laboratoires sur l’efficacité de leurs vaccins « qui semblent enfin permettre de fournir un calendrier de sortie de crise courant 2021. Dans l’attente d’un retour à la normale, les dynamiques économiques demeurent celles d’une reprise mondiale freinée par la réapparition de mesures de confinement dans certaines régions du monde. »
Tous les indices majeurs ont enregistré une forte croissance
Les marchés boursiers ont été saisis d’une frénésie acheteuse en novembre sous le double effet du résultat des élections américaines et de l’annonce de très bons résultats cliniques sur plusieurs vaccins en développement. Si l’ensemble des bourses mondiales a fortement progressé, ce sont les bourses européennes qui avaient été les plus affectées par la pandémie depuis le printemps qui ont été les plus dynamiques dans le rebond. « De violentes rotations sectorielles se sont également mises en place, les investisseurs vendant parfois agressivement les titres des sociétés gagnantes de la crise Covid-19 pour acheter au plus vite les titres de celles qui souffrent le plus de la situation actuelle », précise l’économiste luxembourgeois. Au terme d’un mois de novembre historique par l’ampleur de la hausse, tous les indices majeurs aux États-Unis, en Europe, au Japon et dans les marchés émergents ont enregistré une forte croissance, parfois à deux chiffres.
Une désaffection pour la dette allemande au détriment des dettes périphériques
Aux Etats-Unis, les rendements des emprunts d’Etat sont restés étonnamment contenus dans le contexte euphorisant de novembre, les acteurs sur les marchés obligataires continuant de faire confiance à la Réserve Fédérale pour ancrer les taux à des niveaux faibles. Ainsi, le rendement à échéance du bon du Trésor à dix ans a même baissé légèrement. « Dans la zone euro, les rendements des emprunts d’Etat ont convergé entre les pays, l’appétit pour le risque des investisseurs se traduisant par une désaffection pour la dette allemande au détriment des dettes périphériques », conclut Guy Wagner.
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