Le portrait de Franck Fargerelle, Président chez La Financière des Cévennes.
1) Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Autodidacte, mon aventure commence à Enghien-Les-Bains la fin des années 90 dans le secteur immobilier (Laforêt immobilier Groupe auguste Thouard). Début 2000, j’intègre la première banque en ligne, Cortal Consors à Neuilly-sur -seine (Groupe BNP PARIBAS), en tant que conseiller en investissement financier pour une clientèle de particuliers. J’accède au poste de Directeur Commercial France 6 ans plus tard et me fais chasser par la plus grande société de gestion de fonds indépendante au monde, FIDELITY Investissement Limited (FIL Gestion) en tant que directeur associé afin de développer la distribution de fonds (OPCVM) auprès des particuliers (Fidelity Vie) et des conseillers en gestion de Patrimoine (2006). Après 10 ans d’expérience, je fais le choix de quitter la vie Parisienne pour Bordeaux et me lance dans l’aventure entrepreneuriale en m’associant au 1er site de gestion de patrimoine sur internet en tant que directeur du développement (2016), en parallèle, je deviens également chargé d’enseignement à la faculté de droit et de science politique de Montpellier auprès des master II. Marié à une Cévenole (Alès), nous décidons ensemble début 2020 de quitter Bordeaux afin de retrouver sa terre natale, les Cévennes, et d’y créer respectivement un cabinet d’avocat et un cabinet de gestion de patrimoine (La Financière des Cévennes).
2) Parlez-nous de votre cabinet aujourd’hui ?
La Financière des Cévennes est un cabinet de Gestion de Patrimoine qui vous permet d’investir sur l’ensemble des placements du marché à travers une finance responsable et une économie verte tournée vers le développement durable en vous orientant vers des solutions d’investissement privilégiées inaccessibles dans votre réseau bancaire traditionnel. La Financière des Cévennes s’implique également dans le tissu local par l’enseignement à l’université et le partage en reversant un pourcentage de son chiffre d’affaires à des œuvres caritatives. Cependant, j’aime me présenter comme un artisan de la finance, proche de mes clients et déterminé à rendre unique et personnalisé l’ensemble de leurs projets d’investissement.
3) Quelles conséquences selon vous va engendrer une réglementation de plus en plus présente sur le métier de conseiller en gestion de patrimoine ?
De nature foncièrement optimiste, j’ai toujours essayé de transformer les obstacles en opportunités et je tente de me servir de la réglementation et des outils mis à disposition par la chambre des nationales des conseillers en gestion de patrimoine (CNCGP) pour renforcer la crédibilité de notre profession auprès des clients. Mon épouse étant avocat, je suis le premier témoin de la confiance que les clients accordent de facto aux « ordres », qu’ils soient : notaires, médecins ou experts comptables et ce, quel que soit le professionnalisme de chacun, parfois léger d’ailleurs... Je pense donc que la réglementation qui a avant tout pour but de protéger à juste titre l’investisseur, nous permettra à long terme de faire connaître et reconnaître notre profession autrement en éliminant naturellement ceux qui y ont pu y porter préjudice par le passé. De plus, n’étant pas nouveau dans la profession mais créant un nouveau cabinet j’ai l’opportunité de débuter mes relations clients en répondant dès le départ à ces réglementations et donc de forger mes habitudes et de construire mes procédures en fonction de celles-ci. Mais sincèrement, la lourdeur administrative de l’ensemble de nos obligations n’est pas vraiment aidante au développement de l’activité et surtout, je n’ai pas encore croisé un métier de service aussi réglementé que le nôtre.
Par ailleurs que pensez-vous de la disparition du 3eme usage du Courtage ?
Tout dépends tout d’abord de la configuration dans laquelle elle s’applique car d’un côté, il me semble logique qu’un client puisse choisir son conseiller et soit libre d’en changer à sa guise, que ce soit pour des raisons géographiques (en cas de déménagement) ou même d’insatisfaction (personne n’est à l’abri d’un client mécontent) mais d’un autre, lorsqu’il s’agit d’un salarié qui a travaillé pendant quelques années dans un cabinet et qui décide de voler de ces propres ailes, je trouve injuste qu’il « déshabille » la société qui l’a formé et donc investit sur lui, en partant avec les clients dudit cabinet qu’il a géré pendant tout ce temps. Même si l’on peut penser que cela fait partie des règles du business, en tant que petit artisan je sais quels investissements il faut faire pour gagner ne serait-ce qu’un seul nouveau client lorsque vous partez de zéro comme beaucoup de mes confrères et moi-même.
4) Quels sont vos partenaires privilégiés ?
En tant qu’ex-Asset manager et avec 20 ans d’expérience dans l’industrie il serait difficile pour moi de n’en citer quelques-uns avec le risque d’en oublier et de froisser de longues amitiés alors je vais vous répondre autrement : Je privilégie aujourd’hui les partenaires qui présentent les solutions les plus adaptées aux demandes de mes clients avec des représentants commerciaux précis, disponibles et réactifs, mais aussi sympas. J’aime l’esprit d’être sérieux sans trop se prendre au sérieux, ça me ressemble. Me situant aujourd’hui à Alès ou nous ne sommes que très peu à faire de la gestion de patrimoine, on verra qui fera l’effort de se déplacer pour venir nous voir également ? et ce, pas seulement aux beaux jours.
5) Quelle est votre politique en matière d’investissement socialement responsable ?
Au lieu de parler politique je préfère que l’on parle de sensibilité car la responsabilité sociale est propre à chacun et je pense qu’il faut être prudent de ne pas imposer ses idées et ainsi diriger les investisseurs vers solutions qui ne correspondent pas forcément à leurs priorités. Étant père d’une petite fille, il est clair que l’avenir de la planète me préoccupe et que je souhaite sincèrement lui laisser la terre au moins dans l’état dans lequel je l’ai découvert, de plus, je pratique la plongée sous-marine et s’il y a bien endroit où l’on prend conscience du désastre écologique dans lequel nous nous dirigeons, c’est sous l’eau. Mais l’ISR ne se résume pas à ça comme vous le savez et je suis réceptif à l’ensemble des critères ESG qui le compose. Mais j’essaie surtout d’être transparent et lucide avec mes clients, ce n’est pas parce que vous allez investir de manière socialement responsable que vous allez changer le monde, c’est comme ramasser un papier par terre, vous n’allez pas éradiquer le problème de la gestion des déchets en le faisant, cependant, si personne ne fait rien il certain que rien ne changera et tant que gestionnaire de patrimoine, j’accorde beaucoup d’importance à la responsabilité et au rôle que je peux jouer dans la sensibilisation des investisseurs sur ces sujets mais aussi dans leur capacité personnelle d’agir en phase avec leurs propres convictions. J’ai commencé à conseiller des fonds ISR au début des années 2000 à une époque où la réglementation et le contrôle étaient bien éloignés de ce qui se pratique aujourd’hui, alors bien plus qu’un argument marketing (qui peut résonner comme tel pour certains et je peux le comprendre) j’espère que c’est le sens de l’histoire et que si la finance, est ou a été, néfaste pour l’homme et l’environnement, je serai de ceux qui tenteront de présenter un modèle économique différent, du moins, pour les clients de la Financière des Cévennes.
6) Comment gérez-vous la crise actuelle ? Et comment gérer les conséquences selon vous ?
Je tiens au préalable à m’associer et à soutenir l’ensemble des acteurs économiques qui ont subi cette crise jusqu’au point de non-retour pour certains. En tant que jeune entrepreneur, mon métier va continuer à exister au détriment d’autres (ce qui n’a pas été dépensé dans l’économie sera en grande partie investi dans l’épargne) et même si je ne suis pas responsable de cette situation, je n’éprouve aucune réjouissance et souhaite aux entreprises les plus touchées (qui sont principalement les TPE & PME rappelons-le) de survivre à ce désastre économique. L’année 2020 restera ancrée dans les mémoires comme celle du Coronavirus qui a eu un impact sans précédent sur l’économie mondiale, ce virus nous aura également fait prendre conscience que l’humanité est fragile et que la nature peut reprendre ses droits à tout moment sur notre prétendue hégémonie. Quelle que soit l’origine réelle du COVID-19, le constat est lui sans équivoque : une vitesse de propagation rapide et une restriction de nos habitudes de vies. La Financière des Cévennes a été créée en septembre dernier et il est forcément plus compliqué de partir à la rencontre de clients en période de confinement, je travaille alors principalement sur mon site afin d’être visible et d’avoir des contacts par ce biais. Concernant les conséquences, ma plus grande peur serait que le virus opère une mutation et que les vaccins deviennent inefficaces, cela serait désastreux pour l’économie, le cas échéant je pense que nous allons tous rebondir à notre manière car la capacité d’adaptation de l’être humain lui a permis de survivre a des fléaux bien plus graves à travers le temps.
7) Quels sont vos projets professionnels à horizon fin 2021 ?
Mon principal objectif est de pérenniser la Financière des Cévennes en développant mes encours financiers sous gestion mais également de rayonner comme un acteur de qualité, répondant fidèlement à mes valeurs autant qu’à la réglementation. Nous verrons ensuite les projets qui pourront se présenter afin de développer cette jeune société.
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