On le connaissait sous la casquette de Directeur général délégué de Prim’Finance, mais aujourd’hui Benjamin Louvet apparait sous celle de spécialiste des matières premières. Quoiqu’il en soit, sa démonstration et son avis restent toujours aussi pertinents.
De la même manière que la forte croissance de la Chine a entrainé une augmentation de la production des matières premières, son ralentissement a entrainé un déséquilibre de cette classe d’actifs.
Le ralentissement chinois aurait dû entrainer « un resserrement des coûts de production, des cessions d’actifs non stratégiques et une réduction des projets de développement des entreprises ». Puis, bien entendu un retour à l’équilibre avec une certaine stabilité des prix jusqu’à la prochaine phase d’accélération.
Or, « jamais les marchés de matières premières n’avaient connu une période de correction de 3 années consécutives, comme celle que nous vivons actuellement ». Le marché n’a toujours pas retrouvé son « équilibre »…
- La politique de ventes à termes d’une partie de la production de certaines compagnies : « c’est près de 30% des revenus des sociétés de pétrole de schiste qui provenait des couvertures initiées l’an passé ».
- La mise en place de politiques de subventions par certains pays émergents empêchant la concurrence de s’ajuster librement sur la production : « dans le secteur de l’acier, une étude du département du commerce américain évoque un taux de subvention de l’industrie de… 236% en Chine ! »
- La situation géographique de l’outil de production des matières premières dans les pays émergents couplée à un déséquilibre de la parité monétaire entre les charges libellées en monnaie locales et les revenus en dollars : « au Brésil, les producteurs ont vu leurs revenus augmenter de plus de 40% depuis 2010, alors même que les prix du sucre ou du soja corrigeaient de près de 40% ! ».
- Et bien sûr, la politique accommodante de la BCE qui a permis à des projet dont la rentabilité était de nulle de prospérer, voire de diriger « les investisseurs vers des produits plus risqués afin de compenser le manque à gagner ».
Néanmoins, aujourd’hui cette situation ne devrait plus durer car ces facteurs problématiques sont en train de se résorber. En effet, le ratio de dettes sur cashflow actuel place « les banques […] dans une situation qui leur interdit d’aller plus loin ». Les « couvertures de production » prises par certaines compagnies arrivent à leur terme ; les gouvernements étrangers s’organisent pour lutter contre la politique de subvention notamment par la menace d’une taxation importante des importations chinoises…
Des éléments qui devraient permettre aux investisseurs de revenir sur cette classe d’actifs et ainsi redorer son blason pour 2016 selon Benjamin Louvet.
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SL/FL