Dans un contexte incertain, l’Europe ne pourra pas maintenir éternellement le statu quo…C’est l'analyse d’Igor de Maack
« L'oracle Mario a parlé et aura, pour une fois, déçu. Toutes les mesures annoncées (extension du programme quantitatif de six mois, inclusion de nouvelles dettes dans le programme d'achat, baisse du taux de refinancement à -30 pb...) avaient déjà été anticipées. Seul, le montant d'achats mensuels n'a pas été modifié, ce qui n'était pas attendu ni par les marchés de taux, ni par le marché des changes et ni par les marchés actions. La réaction a donc été violente mais elle est peut-être salutaire car les valorisations s'emballaient beaucoup trop.
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Profits sous pression aux États-Unis, monde émergent bouleversé par le changement des modèles économiques ou politiques (Chine, Brésil), Europe en renaissance mais toujours fragile constituent un environnement qui ne milite pas pour des prises de risque excessives en cette fin d'année. La zone € n'est sûrement pas encore assez robuste dans son cycle économique et dans sa construction politique et bancaire pour être immunisée contre une récession américaine voire mondiale.
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C'est donc une course contre la montre qui s'est engagée pour l'Europe si elle veut résister aux soubresauts de l'économie mondiale. Pour pouvoir rééquilibrer leur modèle social et séduire les investisseurs, les économies (et démocraties) européennes doivent maintenant accélérer les réformes et enclencher un cycle de croissance vertueuse et durable. »
Igor de Maack, gérant chez DNCA