La première partie de l’année a déjoué la plupart des scénarios des acteurs du marché des matières premières. Alors que l’on s’attendait au grand retour de la Chine, après une année 2022 marquée par la politique « zéro Covid » et par un fort ralentissement économique, celui-ci déçoit pour l’instant et tout semble pointer vers un affaiblissement plus structurel de certains de ses secteurs d’activité. Le scénario de la reprise, que le marché avait acheté en fin d’année 2022 à la suite de l’annonce de la réouverture du pays décidée par le gouvernement, se fait donc attendre. Cela a mené à une nette correction sur le marché des métaux au cours de ces derniers mois.
Dans le reste du monde, la situation n’a pas non plus apporté de réel soutien : la Réserve fédérale américaine, en charge des décisions de politique monétaire aux États-Unis, s’est vu contrainte de prolonger son cycle de resserrement au-delà des attentes du marché. Dans le même temps, l’activité manufacturière, dans de nombreux pays, connait un ralentissement marqué et l’enclenchement d’un cycle de déstockage de biens, effet postérieur au très fort rebond de l’activité et de la demande post-Covid, en 2021.
Tous ces éléments ont pesé sur la demande et sur les prix des métaux, déjouant pour l’instant notre scénario voyant ceux-ci bénéficier de la transition énergétique et d’une offre structurellement contrainte.
Pourtant, de nombreux éléments nous amènent à penser que la correction est liée à des problématiques conjoncturelles, dont l’influence devrait se dissiper plus ou moins rapidement (politiques monétaires restrictives, ralentissement chinois, déstockage…). La tendance structurelle, liée à la transformation de notre système énergétique notamment, devrait prendre alors le dessus et le cours des métaux essentiels à la transition énergétique retrouverait selon nous le chemin de la hausse. La fin du phénomène de déstockage des métaux accumulés en Chine pendant la pandémie semble notamment être proche.
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