Environ 35 milliards d’euros en gestion pour compte de tiers… SLAM (Swiss Life AM) entend bien ne pas en rester là et souhaite pousser son avantage sur les actions. Surtout connu pour son expertise dans l’immobilier (34% des encours), le gérant est décidé à profiter d’un cadre réglementaire de plus en plus contraignant.
Ses priorités : ouvrir son expertise « infrastructure » (2% des encours), jusqu’à présent uniquement à usage interne, à des investisseurs externes, et augmenter le poids de sa gestion actions qui pour l’heure ne représente guère que 7% des encours gérés. Car il y a des « opportunités à saisir dans un environnement économique et financier complexe » estime Thierry van Rossum, patron de SLAM.
Notons par ailleurs que la maison lance deux nouveaux fonds actions : Swiss Life Funds Equity Global et Swiss Life Funds Equity Global long/short investis dans l'univers des marchés actions mondiaux.
Swiss Life AM recourt à une gestion systématique, en particulier à base de contrôle du risque. Une approche selon lui qui intéresse les investisseurs institutionnels toujours soucieux d’équilibrer au mieux leur gestion actif-passif ; mais aussi les compagnies d’assurance.
En effet, dans le cadre de Solvency II, ces dernières sont toujours plus désireuses de mesurer au mieux, et minorer autant que faire se peut, leurs besoins en capital réglementaire. « L’environnement de marché actuel est adapté aux stratégies de gestion centrées sur le contrôle des risques, explique-t-on chez chez Swiss Life AM. Il existe des techniques qui permettent de réduire les risques et de bénéficier de la création de valeur associée aux actions ».
Une approche qui tombe à point nommé, dans un environnement de marché manquant de visibilité et un cadre réglementaire de plus en plus serré. L’argument pourrait permettre au gérant de pousser ses pions auprès des assureurs hexagonaux…
FL/EF