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Le constat est clair : tous les conseillers en gestion de patrimoine ne voient pas dans la dépendance un tremplin pour leur activité, c’est le moins que l’on puisse dire.

Pourquoi ? Parce qu’en France les particuliers ne sont que rarement prêts à aborder un sujet délicat, qu’il s’agisse d’un ascendant actuellement en situation de dépendance ou de leur propre avenir.

D’autre part, certains conseillers estiment que la dépendance se résume à la vente de produits assurantiels, ni plus ni moins, a fortiori « cela ne s’intègre pas dans le conseil patrimonial ».

Et pourtant c’est bien le patrimoine du dépendant qui sera mis à mal si l’aléa survient…

De leur côté, certaines compagnies d’assurance proposent des contrats labellisés, avec des garanties de rentes minimum et des options de réversion au bénéficiaire, ou encore des options où « l’aidant » (comprendre par là le proche qui soutient son parent), bénéficie également de garanties.

On est donc loin des contrats dépendance à fonds perdus. Mais, manifestement, il est plus facile d’assurer sa voiture que sa propre personne.

On sait que le marché de la dépendance est largement inexploité comme en atteste cette étude du Conseil d’Analyse Economique dont nous avons déjà parlée. Il existe donc un levier pour les compagnies d’assurance.

Cela dit, en attendant que les clients soient ouverts au discours de la dépendance, le CGP ne fera rien, qu’on se le dise.

EF/FL