Seuls 28% des gérants actifs européens feraient mieux que leur indice de référence. C’est ce qui ressort de la dernière analyse réalisée par Lyxor dans le cadre de son enquête annuelle portant sur près de 40.000 fonds européens.
Le chiffre peut paraître important mais en réalité il est en recul par rapport à 2015 où 47% des fonds battaient leur indice… sur 1 an. Sur 10 ans bien sûr, il en va autrement.
De là à en conclure que la gestion passive fait mieux que la gestion active, il y un léger pas que le fournisseur d’ETF franchit allègrement.
Mais on sait que nombre de fonds sont gérés de manière pseudo active, dans le sillage de leur indice avec un tracking error tel qu’il leur est pratiquement impossible de s’éloigner de l’indice et donc de le battre. A cela s’ajoutent des frais qui viennent rogner l’éventuelle surperformance. CQFD. Pour consulter l’enquête annuelle de Lyxor, CLIQUEZ ICI.
De son coté, NGAM indique que 80% des sélectionneurs de fonds privilégient la gestion active en cette période de faible visibilité, selon une enquête menée par Natixis Global Asset Management auprès de 500 sélectionneurs de fonds de 28 pays à travers le monde.
Les bénéfices de la gestion active sont divers pour cette population de professionnels qui estiment, à 75%, que les investisseurs perçoivent mal les risques de la gestion passive.
Certes cette dernière est moins chère, mais elle se révèle par essence incapable de profiter des mouvements de marché ou encore de s’exposer à des actifs non-corrélés.
Alors, actif ou passif ? Vraisemblablement les 2. En tous cas, il faut fuir les fonds faussement actifs qui prèlèvent des frais de gestion sans autre valeur ajoutée que de suivre benoitement l’indice.