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Une mise en garde d'Igor de Maack, gérant et porte-parole de la gestion chez DNCA.

La guerre commerciale est rentrée dans une nouvelle phase plus critique de confrontation entre les Etats-Unis et la Chine. Des tarifs douaniers seraient appliqués sur 1 300 produits chinois pour un montant estimé de 60 Md$. Des restrictions limiteraient également les investissements chinois dans les secteurs technologiques.

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Cette bataille pour une meilleure répartition des richesses mondiales issues de l'ultra-globalisation des échanges s'avère aussi perceptible au sein même des entreprises. Le sujet de la répartition entre le facteur capital et le facteur travail n'est pas nouveau. Elle hante tous les économistes car c'est la clé de voûte de la cathédrale capitaliste.

Plusieurs grandes entreprises ont récemment infléchi à la hausse leur politique salariale en octroyant des augmentations ou indemnités significatives (Toyota, Skoda, Porsche, JP Morgan, Walmart...). La déviation croissante de l'évolution des revenus de la classe moyenne par rapport à sa tendance moyenne historique constitue un défi pour les dirigeants et les gouvernements. Sans inflation salariale, il n'y aura ni inflation ni saine inflation. La pénurie de main-d'œuvre est déjà une réalité en Europe car le chômage y a baissé de plus de trois points.

Les entreprises vont donc devoir trouver des moyens pour protéger leurs marges dans un environnement volatil. Pour l'heure, l'année est trop peu entamée pour avoir une première vision de la robustesse des perspectives de progression des bénéfices. Les estimations des bénéfices seront encore plus déterminantes que l'année dernière car les vents contraires se sont levés (politique monétaire moins accommodante et discours de guerre commerciale). Et ils ne constituent en aucun cas des éléments susceptibles de rasséréner les marchés financiers.

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