Le point de vue, argumenté, de Mussie Kidane, responsable de la sélection des fonds et des gérants chez Pictet, à lire dans les dernières « Perspectives » de la maison.
L’idée que le gérant actif moyen peine à surperformer son indice de référence après commissions est très répandue.
Elle se justifie peut-être, mais on peut y opposer plusieurs arguments. Tout d’abord, si l’alternative réside pour l’investisseur dans le choix d’une gestion passive, là, ce n’est plus la moyenne, mais la totalité des fonds qui, par définition, sous-performe les indices après commissions.
Par ailleurs, les chiffres relatant les performances des stratégies actives proviennent généralement de fournisseurs de données facilement accessibles comme Morningstar ou Lipper, dominés par les fonds de placement offerts aux particuliers. Ces fournisseurs de données englobent dans leur définition des «gérants actifs» tous les types de fonds qui se décrivent comme tels et prélèvent des commissions en conséquence.
Or, il apparaît qu’une grande partie (jusqu’à 1/5) des fonds présentés comme actifs sont en réalité des closet indexers, autrement dit des fonds indiciels déguisés en fonds de gestion active. Les jugements basés sur la performance relative du gérant actif moyen telle que déduite de ces données déformées sont donc sujets à caution.
En outre, même si la chose peut paraître intéressante d’un point de vue conceptuel, parler de la performance d’un gérant actif «moyen» n’aurait de sens que si les investisseurs choisissaient les gérants au hasard. Or, ça n’est pas le cas. Et surtout pas chez les investisseurs institutionnels.
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