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L’édito de David Ganozzi, gérant allocation chez Fidelity.

A posteriori, le regain de volatilité occasionné par la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine peut aujourd’hui passer pour un signe prémonitoire. Si jusqu’alors ses annonces avaient eu un impact mesuré sur les marchés, le locataire de la Maison Blanche incarne désormais à lui seul les craintes des investisseurs. Depuis plusieurs semaines, son offensive protectionniste tend à faire la pluie et le beau temps sur les places financières.

Et particulièrement celle qu’il a lancée contre la Chine. La semaine dernière en a été un parfait exemple. Après avoir annoncé des sanctions douanières de 50 milliards de dollars sur les importations chinoises, il en annonçait 100 milliards de plus en réponse à la riposte de Pékin. Jouant la surenchère, abusant d’effets d’annonce, le président américain semble gérer sa diplomatie comme une partie de poker.

Reste qu’entre esbroufe Trumpienne et realpolitik, bien malin celui qui connaît l’issue de cette joute que se livrent les deux premières économies mondiales. En tout état de cause, cet épisode n’est pas sans altérer l’acuité des investisseurs bien en peine de mesurer les réelles conséquences sur la croissance mondiale.

Ces incertitudes constituent aujourd’hui la principale source d’inquiétudes sur les marchés et alimentent mécaniquement la volatilité. Concrètement, celle-ci se traduit par une phase de yoyo pour les indices. Le regain d’aversion au risque tend à pénaliser logiquement les actifs dits « risqués » pour profiter aux actifs les plus sûrs - obligations les mieux notées.

Ce traditionnel mouvement « flight to quality » explique notamment la quatrième semaine de baisse signée la semaine dernière par le MSCI World. Nous estimons qu’à la faveur de rachats à bon compte un rebond sur les plus bas de l’année devrait désormais succéder à cette phase baissière.

En somme, le retour d’une ritournelle de marché dont Donald Trump peut, au moins, se targuer d’être l’un des protagonistes. Si ce n’est le premier.

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