Le patron du groupe Meeschaert, Cédric Meeschaert, appelle à « investir au service du bien commun ».
On estime que les gestions passives – ou gestions indicielles – représentent, au travers des ETF, près de 5 000 milliards de dollars au niveau mondial. Par nature, elles se limitent à répliquer la composition d’un indice boursier, dans l’objectif d’atteindre une performance la plus proche possible de cet indice. Outre-Atlantique, cette activité est plébiscitée par les fonds de pension peu conscients de son opacité et attirés par son faible coût.
A l’heure où les investisseurs – particuliers comme institutionnels – sont de plus en plus nombreux à rechercher l’utilité de leurs placements, ce développement d’un tel mode de gestion semble paradoxal. Car pour répondre au besoin croissant de cohérence entre ses convictions personnelles et ses investissements financiers, nul ne peut s’affranchir de l’intervention humaine.
C’est l’homme qui, guidé par ses valeurs et en menant ses analyses, sélectionne et construit des portefeuilles selon des critères extra financiers – éthiques et ESG notamment. C’est encore l’homme qui exerce le droit de tout actionnaire à influer sur les stratégies des entreprises – grâce au dialogue avec leurs dirigeants et le droit de vote en Assemblées générales, par exemple.
En février dernier, aux Etats-Unis, les enseignants de Floride ont soudainement pris conscience du fait que leur argent placé dans leur fonds de pension finançait – en détenant ses actions de façon « passive » – la société qui fabrique l’arme utilisée pendant la tuerie du lycée de Parkland.
Ce tragique exemple illustre, une fois de plus, la nécessité de choisir des gestions actives de convictions – au détriment des gestions passives .