La scène politique italienne n’a pas fini de nous surprendre ! Même si un gouvernement est constitué, les propositions de ce dernier seront, sans doute, source de volatilité prévient Diane Bruno, gérante chez Mandarine Gestion.
Comment les gérants de Mandarine Gestion prennent-ils ce risque en compte ?
La prime de risque italienne a conduit la plupart de nos gestions à alléger leur pondération sur le pays en particulier sur les sociétés ayant une exposition domestique (banques, assureurs, services financiers, services aux collectivités)
Sommes-nous sortis totalement de la zone ? NON...
A ce jour, la plupart de nos stratégies sont pondérées en ligne avec leur indice, voire même légèrement surpondérées.
L’indice italien étant particulièrement exposé aux secteurs domestiques, banque, assurance et service aux collectivités représentant plus la moitié de la cote, il n’est pas si facile de s’en extraire totalement.
Mais ceci ne doit pas faire oublier que l’Italie continue d’abriter de nombreuses sociétés bénéficiant d’un savoir-faire technologique ou industriel qu’elles vendent à travers le monde, à l’image de : Amplifon (appareils auditifs), Interpump (pompes à haute pression), I.M.A (machines d’empaquetage dans des secteurs variés : santé, alimentation, tabac...), Prysmian (câbles pour l’énergie et les télécommunications), Prima (laser pour des applications industrielles) ou encore Moncler et Aeffe (marques de luxe)...
Toutes ces sociétés, bien qu’ayant leur siège social en Italie et une partie de leurs outils de production, bénéficient d’un profil de ventes relativement diversifié géographiquement…
...et jusqu’à présent le marché ne s’y est pas trompé avec de belles surperformances de ce type de valeur sur le mois de mai (Diasorin +6.5%, IMA +4.7%, Prysmian -2.4%, Moncler +5%) dans un marché italien en baisse de 8% !