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Il y a quelques jours, à l’occasion du G7, la volte-face de Donald Trump surprenait ses alliés et envoyait par le fond le navire G7. Mais, analyse Didier Jug, directeur général d’Investeam, il y a là une véritable stratégie à décrypter.

En refusant de ratifier l’accord final, douloureusement consenti par les membres du G7 après deux jours d’âpres négociations, le président américain cristallisait toutes les critiques, non seulement sur le fond, pour avoir torpillé un accord international laborieusement construit, mais aussi sur la forme, puisqu’il a annoncé sa décision par un simple tweet, quelques heures après son départ du Québec.

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C’est ainsi qu’à Québec, Donald, assurément plus intelligent et plus fort (il dit lui-même qu’il détient un très gros bouton rouge) que son effigie disneyenne, a provoqué la colère de la planète bien-pensante en bousculant le consensus. De son côté, la présidence française a dénoncé l’inconsistance de Trump en ces termes : « la coopération internationale ne peut dépendre de colères ou de petits mots. »

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Pour ce qui concerne la Corée du Nord, les Occidentaux sont persuadés que celle-ci a accepté le principe de négociations avec Donald Trump à Singapour, principalement « grâce aux sanctions prises par l’ONU et à leur pression maximale. » En réalité, sans vouloir minimiser l’impact économique des mesures de représailles, c’est bien la rupture diplomatique imposée au monde par Donald Trump qui permet aujourd’hui le dialogue. Bien sûr, ses détracteurs auront beau jeu d’attribuer ce changement d’attitude à l’impasse économique dans laquelle se trouve la Corée du Nord et à son nouveau statut de puissance nucléaire sur l’échiquier mondial. Encore fallait-il créer l’impulsion du changement, en évitant bien sûr le pire, pour obtenir ne serait-ce qu’un changement l’appréciation des Chinois à l’égard de leur protégé.

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La rupture du consensus semble donc être une stratégie efficace pour résoudre des problèmes d’ordre diplomatique souvent vieux de plusieurs décennies.

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