A 54 ans, le patron de DNCA se montre serein, face aux marchés comme face aux défis de l’industrie.
Environnement : Trump peut-il faire dérailler le commerce mondial ?
Il crée un vrai bazar depuis quelques mois ; au début les observateurs ont pris Trump un peu par-dessus la jambe, c’était une erreur. Sur la Chine, la méthode être peut-être un peu outrancière mais cela a le mérite d’obliger le pays à revoir sa copie.
Les twits de Trump sont souvent menaçants, mais au final ça se négocie.
Maison : DNCA dans 5 ans ?
Nous gérons 26 milliards d’euros avec 120 collaborateurs, contre 14 milliards et moins de 50 collaborateurs en 2014. En 2023 on aimerait bien continuer à se développer et à attirer les talents. Notre référence, c’est un peu Carmignac.
Métier : Jusqu’où peuvent aller les robo advisors ?
Très loin… Les outils d’allocation à base de gestion passive peuvent sans doute capter jusqu’à 80% du marché d’ici quelques années. Reste que sur la gestion active, les robots ne sont pas près de remplacer les gérants de talent.
Ceci étant dit, certaines professions risquent de souffrir avec les robo advisors ; en particulier les intermédiaires.
Perso : Votre plus belle bourde, et plus belle réussite, professionnelles ?
Ma plus grosse erreur professionnelle a sans doute été de quitter AXA IM en 2002 pour rejoindre Axa France, je suis passé d’une structure agile à une entreprise avec beaucoup plus d’inertie.
Ma réussite, ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir réussi à m’adapter à une petite maison comme DNCA. Quand vous venez d’une grosse structure, le changement est radical. C’est très sportif de rejoindre une petite structure successful.