La plupart des segments du marché obligataire mondial ont progressé au cours des cinq derniers jours de trading, portés notamment par les emprunts d’État de l’Europe du Sud qui avaient récemment corrigé. Analyse par Elena Moya, chroniqueuse chez M&G.
Ces derniers ont rebondi sur fond de nouvelles plutôt inquiétantes : l’excédent commercial de la zone euro est tombé en juin à son plus bas niveau sur 18 mois, ce qui traduit la faiblesse de l’un des moteurs de la croissance européenne : les exportations.
Les ventes de l’Europe à l’international ont en effet souffert de la hausse de l’euro (ou de la baisse du dollar). Le Président des États-Unis Donald Trump doit s’en réjouir dans la mesure où il vise à maintenir des conditions financières favorables et à donner un coup de pouce aux exportateurs américains.
Les relations de Trump ont continué de faire baisser le billet vert cette semaine, mais cette fois de façon sans doute non délibérée : l’ancien avocat personnel de Trump a reconnu le versement de contributions illégales lors de la campagne électorale, tandis qu’un jury a déclaré l’ancien directeur de campagne du Président coupable de fraude. Le taux de référence mondiale, à savoir le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans, a reculé pour atteindre 2,81 %, soit son plus bas niveau depuis le mois de mai.
Cette détente est également attribuable à des mises en chantier en juillet et une confiance des consommateurs en août plus faibles que prévu. L’Indice Manufacturier de Philadelphie (indicateur largement suivi) a dans ce contexte atteint un point bas sur 21 mois. Les anticipations d’inflation américaine ont dans le même temps chuté.
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