Mi-oracle, mi-technicien, le patron de la mutligestion d’Invesco , qui estime que l’époque n’est plus aux gérants stars, aime bien avoir le choix…
Environnement : Votre crainte pour la fin d’année ?
Que l’on ait encore une mauvaise année sur les marchés européens alors qu’on a beaucoup dit que cette année serait très bonne, cela risque de décevoir les investisseurs : la confiance des clients européens dépend beaucoup de ce qui se passe sur les marchés européens.
Maison : Simple d’être dans une maison qui fait de la gestion active et de la gestion passive ?
C’est le bonheur ! En tant qu’investisseur individuel ce serait très compliqué pour moi d’être dans une maison qui ne fait que de la gestion active ou que de la gestion passive. Dans les marchés où il est très difficile de battre l’indice, comme les Etats-Unis par exemple, je prends des ETF. Et sur d’autres classes d’actifs, j’investis sur des fonds actifs.
Métier : Vous attendez-vous à une consolidation de la gestion d’actifs ?
On nous l’annonce depuis tellement longtemps… et on voit que cela se fait très doucement. Cela risque de s’accélérer si les marges continuent de baisser mais tant que les acteurs ne seront pas contraints, on n’assistera pas à un mouvement de concentration significatif.
Perso : Etre directeur de la mutigestion, c’était plutôt gourou ou ingénieur ?
… surtout pas gourou, on n’a ni boule de cristal ni pouvoir magique ! Je dirais que directeur de la multigestion c’est entre ingénieur et GO.