Spécialiste de la gestion passive, mais aussi des approches quantitatives, Isabelle Bourcier, responsable du département MAQS de BNP PAM, est en même temps confiante et lucide sur l’avenir du marché des ETF.
Environnement : Les marchés semblent complexes, pas toujours prévisibles. Est-ce que dans ce genre de période il ne faut pas être agile, voire tactique, et adopter une gestion très active ?
Dans des marchés complexes et lorsqu’on a de la volatilité de manière épisodique, on constate que la gestion active fait souvent appel à la gestion passive. On voit beaucoup de gérants utiliser des briques de gestion passive comme les ETF pour réaliser leurs allocations et être plus agiles.
Maison : Sur la gestion quantitative, il faut recruter quel genre de talents ?
Nos équipes de gestions systématiques regroupent différents profils d’experts. Des ingénieurs bien sûr, des gérants ayant une expérience des marchés financiers et des structureurs, spécialisés dans la conception et le lancement de nouveaux fonds.
Métier : Le secteur des ETF devient de plus en plus concurrentiel, quels sont ceux qui resteront ?
Le marché des ETF est concurrentiel. C’est à la fois un marché où la taille du promoteur et des encours compte et où la capacité de distribution devient primordiale. Pour les investisseurs, la taille de l’entreprise et son rating sont importants et sur un marché à faibles marges il est indispensable d’avoir des volumes en matière d’actifs sous gestion. Les acteurs qui n’ont pas de réseau de distribution auront du mal à survivre.
Perso : Si vous n’étiez pas dans la finance…
Bonne question : quand j’étais étudiante j’envisageais plutôt de travailler dans le tourisme. Mais quand je suis sortie de l’école, diplôme en poche, ce secteur traversait une crise importante.