Le sémillant directeur commercial distribution de JP Morgan indique sur lesquels de ses fonds arbitrer.
Environnement : Comment naviguer sur des marchés aux tendances parfois incertaines ?
Il faut le faire avec méthode, à défaut de savoir précisément où aller : privilégier une approche diversifiée pour limiter les chocs trop brutaux comme on en voit avec les décrochages successifs sur les différentes classes d’actifs.
Maison : JP Morgan met en avant une expertise ESG, ce n’est pas un peu une tarte à la crème ?
C’est en effet un peu une tarte à la crème mais c’est devenu un indispensable de place. Ce n’est pas encore très prégnant sur les flux, mais on sent une vraie attente dans ce domaine.
En ce qui nous concerne, sans être très innovants nous sommes à niveau. Sauf dans le domaine de la gouvernance qui a toujours été un élément important pour nous et où je pense que nous sommes particulièrement en pointe.
Métier : Ce qui fait la valeur, c’est le stock picking ou l’allocation ?
C’est essentiellement l’allocation. On le voit bien cette année : ce qui est fondamental c’est moins de choisir les bonnes valeurs que les bons segments de marché, la croissance plutôt que la value, les marchés américains plus que les autres marchés mondiaux, etc.
Perso : La séduction est-elle un atout commercial ?
Il n’y a pas de commerce sans séduction. Mais il faut aussi avoir des produits qui tiennent la route, sinon la séduction ne tient pas dans le temps.
La question qui tue : Quel arbitrage faire sur les fonds de la maison ?
Je pense qu’il faut réduire son exposition aux fonds thématiques, en particulier le US Technology sur lequel on collecte sans le promouvoir, pour se renforcer sur des gestions alternatives telles que Global Macro ou US Opportunities Long/Short.