Les marchés n’ont pas enregistré de mouvements majeurs au cours de la semaine écoulée, marquée par un fléchissement des matières premières, une évolution latérale pour les marchés développés et des marchés émergents en légère hausse. Mais cette brève période d’accalmie est d’ores et déjà terminée, puisque les tweets dominicaux de Donald Trump ont fait plonger la bourse chinoise ce lundi., constate César Pérez Ruiz, directeur des investissements de Pictet Wealth Management.
Alors que les Chinois sont attendus aux Etats-Unis mercredi pour un nouveau round de négociations sur le commerce, le président américain accroît les pressions pour contraindre Pékin à céder à ses exigences et obtenir un accord en faisant planer la menace d’une augmentation de 25% des taxes douanières sur les importations chinoises dès vendredi.
Comme toujours, Trump est en pleine démonstration de son «art de la négociation», mais cette tactique pourrait ne pas fonctionner, car il est déjà arrivé aux Chinois d’annuler des discussions par le passé.
La semaine s’annonce donc volatile sur les marchés, même si nous continuons de penser que les deux premières économies du monde finiront par parvenir à un accord.
Comme attendu, la réunion de la Réserve fédérale américaine la semaine dernière s’est soldée par le maintien des taux d’intérêt à un niveau inchangé, malgré les pressions incessantes de l’administration Trump en faveur d'un abaissement.
Bien que ralentissant, l’économie américaine demeure robuste, avec un taux de chômage extrêmement bas—mais sans accélération notable des salaires ou de l’inflation. Jerome Powell a cette capacité étonnante à faire bouger les marchés à partir d’une réunion sans relief, cette fois en évoquant la nature « transitoire» du bas niveau de l’inflation sous-jacente.
Nous avions préalablement profité de la faible volatilité pour ajouter des options de vente au sein des portefeuilles, à titre de protection en cas d’escalade des tensions sur les marchés.
Alors que la période de publication des résultats trimestriels touche à sa fin, les révisions de bénéfices ont tout juste renoué avec les chiffres noirs. La semaine qui s’ouvre aujourd’hui sera déterminante pour les sociétés européennes, puisque 95 d’entre elles devraient annoncer leurs résultats.
Depuis le début de l’année, les entreprises de qualité surperforment les sociétés moins robustes et plus endettées. Dans l’environnement actuel de taux bas, les sociétés de qualité avec la capacité de fixer leurs prix, et les valeurs de croissance que nous avons privilégiées jusqu’à ici devraient garder les faveurs des investisseurs cette année, même si en cas de rebond de l’économie au deuxième semestre, une rotation au profit des valeurs cycliques n’est pas à exclure.