Par deux tweets, Donald Trump a repris ses menaces contre la Chine dans le cadre de la guerre commerciale. Le début d’une nouvelle escalade se demande Julien Daire, gérant chez CPR AM.
Trouvant que les négociations avec la Chine n’avancent pas assez vite, Trump a indiqué que la hausse de droits de douane sur la tranche de 200 Mds $ passerait de 10 à 25 points de pourcentage et que les 325 Mds $ d’importations américaines de produits chinois non taxées seraient « bientôt » taxées de 25 points supplémentaires prochainement. Voici un récapitulatif des hausses de droits de douane décidées par Trump contre la Chine :
Coup de bluff dans le dernier round des négociations ? Le vice premier ministre chinois Liu He devait arriver mercredi dernier à Washington pour ce qui était présenté comme le dernier round de négociations avant un accord final.
Pour aller dans ce sens, son conseiller économique Larry Kudlow a indiqué qu’il s’agissait là d’un « avertissement » pour la Chine : : “I’m a free-trade guy. The president’s tariffs, however, have been extremely useful in negotiating. … If it doesn’t work out, then I think what the president is saying in today’s tweet is that we will continue these tariffs”.
On peut imaginer que Trump souhaite un accord avec la Chine mais qu’il souhaite montrer qu’il s’est battu pour l’obtenir afin de contraster avec Joe Biden dans la perspective de 2020 (Mercredi, Biden avait tenu un discours beaucoup moins offensif sur la Chine (« la Chine n’est pas un concurrent »).
Une autre interprétation est possible : Trump peut essayer de faire diversion par rapport à une séquence particulièrement difficile (Robert Mueller pourrait passer devant la Chambre le 15 mai, ce qui est potentiellement dévastateur pour Trump car Mueller a indiqué que le secrétaire d’Etat William Barr n’avait pas retranscrit fidèlement ses conclusions, la Chambre cherche à obtenir ses feuilles d’impôt, les tests balistiques de la Corée du Nord ont repris, tensions avec les Russes sur le Venezuela…).
Certains observateurs pensent que Trump avait besoin d’un accord avec la Chine tant que les marchés se portaient mal et qu’il y avait des doutes sur le marché du travail américain : ces doutes étant en partie dissipés, Trump aurait donc désormais moins besoin d’un accord.
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