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Le pays est à nouveau confronté à une crise politique, avec la tenue d’un débat sur la motion de défiance contre le gouvernement… quelle peuvent être les conséquences de cette situation ? Analyse par Stéphane Monier, directeur des investissements chez Lombard Odier.

Le vice-Premier ministre Matteo Salvini réclame des élections anticipées afin de dissoudre la coalition bancale formée par la Ligue, le parti d'extrême droite anti-européen qu’il dirige, et le Mouvement 5 étoiles, parti anti-système.

La Ligue était à l’origine le partenaire mineur de la coalition mais le rapport de force s’est aujourd’hui inversé : M. Salvini a vu sa popularité passer de 17% des suffrages aux élections législatives de 2018 à 34% aux européennes de mai 2019. Les sondages actuels laissent présager que 38% des Italiens voteraient pour lui, un seuil très proche des 40% dont il a besoin pour obtenir une majorité.

Pourquoi les marchés sont-ils inquiets ?

Les marchés ne redoutent pas en elle-même la perspective de nouvelles élections en Italie : le gouvernement actuel du pays a après tout déjà dépassé la durée de vie moyenne de 14 mois qui a été celle des administrations italiennes depuis l'après-guerre.

En revanche, aucun vote n’a lieu en général à l’automne (aucune élection ne s’est tenue en cette saison depuis 1919), en raison de la nécessité d’établir le nouveau budget national à ce moment-là. L'Union européenne (UE) exige que l'Italie affiche un déficit inférieur à 2% mais prévoit cependant un écart de 3,5 % pour 2020.

Les deux négociations budgétaires précédentes ont provoqué un conflit entre la coalition populiste au pouvoir – qui veut réduire les impôts et augmenter les dépenses – et la Commission européenne. Les investisseurs craignent que l’histoire ne se répète à nouveau.

Les spreads entre les dettes italienne et allemande ont bondi de quelque 25 points de base après l’appel de M. Salvini au vote de la motion de censure, les actions italiennes ont chuté de 2% environ et celles du secteur bancaire de près de 5%.

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