L’union fait la force dans l’univers de la gestion de patrimoine : après les CGP, c’est au tour des multi family office de se regrouper (voir Jusqu'où ira la frénésie des regroupements ?). A l’initiative du projet, le co-fondateur d’Agami Family Office, Laurent de Swarte, présente le « Club du Multi Family Office ».
Selon le professionnel, les multi family office, ces « chefs d’orchestre des acteurs traditionnels que sont les banques, notaires, avocats et experts comptables », dont le rôle est d’aider le client à projeter son patrimoine sur le court et long terme, ont bien évolué depuis 2001.
Si les family office avaient une approche principalement financière, elles ont ajouté de nombreuses cordes à leurs arcs, en développant des expertises sur l’ingénierie patrimoniale, le private equity ou encore la gouvernance. « Elles ont aujourd’hui une vision 360 degrés », souligne Laurent de Swarte.
A en croire le professionnel, le métier a le vent en poupe : « de plus en plus de personnes ressentent le besoin d’avoir un conseiller indépendant pour gérer leurs affaires. On le voit à travers le nombre de prescriptions et d’appels que l’on reçoit ».
C’est ainsi que 5 acteurs majeurs du family office ont fait naître le club, dont la vocation est de promouvoir la profession. « Il y a aujourd’hui de plus en plus d’acteurs, un terrain de prospection colossal, mais il faut organiser le métier ». Et d’éviter l’amalgame entre les CGP et les family office.
« La définition de family office est devenue disparate : des CGP, des AM ou des banques affirment faire du family office. Pour nous, il ne faut pas avoir de produit à vendre pour faire ce métier », assure le président d’Agami.
Mais en se revendiquant syndicat professionnel, le club ne ferait-il pas de l’ombre à l’AFFO ? Négatif, selon Laurent de Swarte, qui affirme que cette dernière est une association représentant les mono family office, et insiste sur la complémentarité des deux organisations. « On pourra s’apporter beaucoup », conclut-il.