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Jacques Bossuyt est membre du comité d’investissement de Novacap AM, à Luxembourg.

La catastrophe a été évitée : la Grand Bretagne reste dans l’Union Européenne (en tous cas jusqu’au 23 juin). Mais l’Europe sort affaiblie de cette joute. Elle a reçu un sacré coup, dont elle ne se remettra pas d’aussi vite.

D’accord, Cameron a eu raison de mettre sur la table quelques sujets tabous, mais d’un autre côté, il a créé un précédent qui peut donner des idées à certains populistes qui, à force de manquer du QI, ne manquent pas d’imagination. La boite de Pandore est bel et bien ouverte.

Cameron aura son référendum. Mais c’est toujours dangereux de demander l’avis à des gens qui ne comprennent rien à la question, ou qui ne regardent que leur nombril. Bien-sûr, on peut toujours contourner le référendum ou ignorer la voix du peuple.

C’est ce que la France, berceau des droits de l’homme, a fait avec le référendum sur le traité de Lisbonne. C’est ce que la Grèce, berceau de la démocratie, a fait avec le référendum de Tsipras. Est-ce que l’Angleterre, berceau du parlementarisme, va ignorer son référendum ? J’ai tendance à croire qu’en Angleterre, « Brexit » veut dire Brexit !

Et si la Grande Bretagne sort de l’Union, tant pis pour les investisseurs boursiers. En cas de Brexit, ceux qui auront gardé leur foi en l’Europe jusqu’au bout risquent de payer cher.

PS : Il n’est toutefois pas exclu que lundi les bourses européennes réagissent favorablement à cet accord.