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Difficile de s’y retrouver sur les marchés développés. Entre les govies qui ne rapportent plus et l’économie mondiale qui peine à croitre, les investisseurs se tournent vers les marchés émergents. (voir notre article Emergents le new normal).

Pour l’investisseur la difficulté avec les émergents, c’est l’hétérogénéité de l’univers. Quoi de comparable entre une Chine dont l’économie est largement dépendante d’activités manufacturières et le Venezuela dépendant du pétrole ?

En réalité, l’univers des « émergents » comprend plusieurs pôles : la Chine qui représente un gisement à elle toute seule, le BRIC, les « frontières ». Parmi ces derniers, on retrouve, le Vénézuéla, la Jordanie, l’Ukraine ou bien encore le Maroc qui fut déclassé en 2014 comme « marchés frontières » par le FTSE.

Ces pays à l’économie moins développée que les pays émergents, plus petits par la taille, sont moins sur les radars et aussi moins prisés par les investisseurs.

Parmi les acteurs qui s’intéressent aux marchés frontières, on retrouve surtout des anglo-saxons, des sociétés de gestion comme Schroeders, Morgan Stanley ou bien encore Franklin Templeton.

Caractérisés par une population jeune, un faible niveau d’endettement, une instabilité politique certaine, un déficit d’infrastructure ainsi que par l’absence de cadre juridique, les pays frontières ont « tout à faire ». On peut donc en attendre une croissance dynamique.

Le revers de la médaille est sans doute une forte volatilité, à l’instar du fonds Templeton Frontier Market (LU0390136736) qui enregistre une volatilité de près de 12% sur 3 ans, ou du fonds de la maison Schroders « International Selection Frontier Markets Equity » (LU0562314046), qui présente un écart type sur 3 ans de l’ordre de 15%.

Notons tout de même que le fonds de Franklin Templeton enregistre une performance annualisée de près de 4% sur 5 ans et que celui de Schroders affiche près de 10% par an sur 5 ans.

Selon Carlos Hardenberg, directeur des stratégies marchés frontières chez Franklin Templeton « si les investisseurs venaient à s’intéresser davantage aux entreprises basées dans ces marchés, les valorisations pourraient augmenter ».

EF/FL