Avec une hausse de plus de 20% depuis le début de l’année à près de 1.300 dollars, le métal jaune mérite plus que jamais son statut de valeur refuge : alors que le Bund allemand ne cesse de monter, tirant son rendement à 10 ans dans le rouge, les investisseurs cherchent à quel saint se vouer.
Spécialiste des valeurs aurifères, John Hathaway, gérant du fonds Tocqueville Gold (FR0010649772) (1) revient sur ce phénomène. Il juge le phénomène durable
Est-il encore temps d’aller sur l’or ?
Nous assistons à un renversement de tendance après 4 années de baisse. Il y a de nombreux facteurs de soutien sur le marché et nous ne sommes qu’au commencement d’un mouvement qui devrait s’étaler sur plusieurs années.
Mais pourquoi investir sur un fonds plutôt que sur de l’or physique ?
Je ne dis pas que c’est mieux, c’est un autre type de véhicule avec une dynamique différente : l’or a pris 20% depuis le début de l’année, certaines valeurs du secteur 5 fois plus !
Votre fonds est très fortement exposé aux valeurs nord-américaines, en particuliers canadiennes…
Il n’y a pas d’exclusive. Nous avons aussi en portefeuille des valeurs comme le britannique Randgold ou l’australien Newcrest. Mais il est vrai qu’il y a de nombreuses minières sur la cote canadienne et qu’elles ont souvent des opérations en Asie ou en Afrique.
Votre pronostic sur les 3 à 5 ans qui viennent ?
On verra l’or atteindre de nouveaux plus hauts historiques, au-delà de 1.900 dollars. Une remontée des taux d’intérêt n’y fera rien, les investisseurs vont durablement rester sur un « flight to quality »
FL/EF
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(1) +66% YTD