Gérer en budget de risque, est-ce que ça paye ? C’est l’exercice auquel se livre Tarek Issaoui, gérant du fonds Parvest Diversified Dynamic (LU0089291651). La maison a fait le choix en effet de s’éloigner d’une gestion traditionnelle et adopte une approche en budget de risque grâce à sa stratégie « Isovol ».[1]
Concrètement, ce fonds (DROP) comporte 3 poches : actions, obligations et actifs de diversification. [2] Chacune de ces classes d’actifs a une volatilité, et le pari de BNP est de gérer le portefeuille en y allouant un « budget risque » global, comme l’expliquent Andrea Mossetto, spécialiste de l’investissement et Mario Petrachi, directeur de la distribution externe France et Monaco de la maison.
Ainsi, 50% du budget risque est consacré à la partie actions, 25% à la partie obligataire et 25% à la partie diversifiée. Le poids de chaque ligne est ajusté selon son risque.
Tarek Issaoui gère ainsi ce portefeuille afin d’obtenir une volatilité moyenne de 7,5%. Schématiquement : si la volatilité des actions augmente, le gérant diminue leur part dans le portefeuille pour que le risque correspondant à cette classe d’actif reste toujours à 50% du budget global de volatilité de 7,5%.
Aujourd’hui, l’encours du fonds est de 735 millions d’euros et la gestion semble fonctionner puisque la volatilité est d’environ 6% avec une performance à fin septembre de 4,25%.
Le fonds n’a ni secteur géographique ni secteur thématique de prédilection. Il s’agit d’une approche à moyen terme avec « moins d’émotionnel, pas de borne d’allocation et sans conviction » précise le gérant. Il est convaincu « qu’aujourd’hui il faut aller sur les actions pour capter une prime de risque intéressante » ; d’où les 50% de risque alloués aux actions.
Cette gestion, certes technique, est annoncée par la maison comme un complément des produits flexibles ou diversifiés classiques.
Voir aussi
[1] Le fonds existe depuis 1997, mais la stratégie a été créée en 2009
[2] actifs immobiliers, matières premières, fonds ou stratégies de gestion absolut return