Mark Mobius, président de Franklin Templeton, analyse dans ses perspectives 2017 les actions des marchés émergents qui, depuis l’élection de D. Trump, ont beaucoup fait parler.
La maison se fonde sur différents facteurs pour affirmer une année fleurissante pour cette classe d’actifs.
Le premier élément à noter est la hausse du PIB des pays émergents. Surtout pour les pays les plus importants, d’un point de vue économique, à savoir la Chine[1] et la Russie. Or la croissance de ces deux économies influe directement sur le taux de croissance global du bloc des marchés émergents.
De même, les ratios dette/PIB des pays émergents sont en majorité inférieurs à ceux des pays développés.
Outre ces facteurs économiques, la perspective de revenus est elle aussi intéressante au regard de la faiblesse des rendements souverains dans le monde. En effet, après trois années de décollecte, « l’indice MSCI Emerging Markets présentait un rendement du dividende de 2,5 % le 31 octobre 2016, et depuis le début de l’année, la classe d’actifs a fait l’objet de collectes positives ».
Ainsi, la croissance des bénéfices sur les marchés émergents en 2016 est en hausse, ce qui laisse de bon présage pour l’année à venir selon la maison avec une poursuite de la tendance. [2]
Quant aux secteurs à privilégier, Mark Mobius préfère miser sur les secteurs de la consommation et des technologies de l’information, plutôt que sur le secteur bancaire chinois où la méfiance est maîtresse.
Mais attention : l’économie mondiale sera mise à l’épreuve en 2017, ce compris les marchés émergents, avec un risque de hausse de volatilité, notamment au regard de la politique monétaire de la Fed, des troubles géopolitiques, Brexit…
EV/EF
Voir aussi
[1] Ainsi on note qu’en Chine « au 3è trimestre 2016, le PIB a progressé de 6,7 % sur un an ».
[2] En effet l’indice MSCI EM affiche une décote plus importante que le MSCI World si on observe les ratios cours/bénéfices.