La gestion privée de Cogefi nous livre son allocation de ce mois de janvier. L’occasion d’analyser des positions déjà bien ancrées pour 2017.
Tout d’abord, le consensus est confirmé : outre les multiples surprises, 2016 aura été marquée par l’amélioration des indices économiques, le retour progressif à l’inflation et donc une hausse des taux en marche pour 2017.
Partant de ce postulat la maison privilégie pour son allocation les actions européennes et américaines au détriment de son exposition obligataire qui restera concentrée sur le marché du crédit à maturité courte.
Pourquoi les USA ? D’une part car la « détente fiscale » de Trump devrait profiter aux entreprises et faire augmenter leurs bénéfices par action. D’autre part car le rapatriement des liquidités (dû aux mesures protectionnistes de Trump) relancerait les opérations de restructuration au sein de ces sociétés. (fusions, rachat de parts etc.)
Mais pourquoi l’Europe, alors que la croissance y est moins bonne et les échéances politiques plus qu’incertaines? C’est en partie l’action de la BCE qui motive ce choix car selon Cogefi, celle-ci tentera de ralentir au maximum la progression des taux insufflée par les USA.
De plus, quel que soit les résultats des élections néerlandaises, française ou allemandes, celles-ci peuvent aboutir à « la mise en place de réformes indispensables et espérées (…) favorisant une réduction de la décote politique et le retour des flux dans la zone Euro. »
A l’inverse, la maison se montre prudente sur les émergents où seuls les pays producteurs de matières premières ne devraient pas être pénalisés par la hausse du dollar et des taux d’intérêt.
Bref, on en conclue que la rotation sectorielle dont on vous parle depuis déjà un petit moment se poursuit pour l’année 2017.
EV/EF