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Comme chaque année, la profession ouvre la saison en automne (une fois les agréments obtenus) et le cru 2018 qui s’élève à un peu plus de 63 millions d’euros s’annonce bon.

Produit atypique, relevant plutôt du placement plaisir ou passion, la Sofica bénéficie d’un abattement de 48% des sommes investies, abattement qui intervient hors plafonnement des niches fiscales.

Danielle Kadeyan*, présidente de l’ARS (Association des Représentants de Sofica) qui depuis 2015 publie chaque année un état du marché, se félicite de la vitalité du marché cinématographique hexagonal. « La France bénéficie d’un public particulièrement actif et curieux, très consommateurs de séances. C’est une véritable richesse pour l’industrie ».

Placement collectif au même titre qu’une SICAV, gérant un panier 15 à 30 participations dans des œuvres aussi bien cinématographiques qu’audiovisuelles, une Sofica prend en général des tickets pouvant aller de 50.000 euros pour un documentaire à 300.000 euros pour un long métrage.

Chaque année, la « saison » s’ouvre à l’issue d’un processus d’agrément exigeant puisqu’il  implique le CNC pour la partie contenu, la DGFIP pour la partie éligibilité fiscale et l’AMF pour la partie appel public à l’épargne. Cette année, ce sont 11 Sofica qui ont été agréées.

 

Au total, avec moins de 100 millions d’euros proposés à la souscription, la Sofica est un produit de niche avec des montants faibles qui trouvent facilement preneurs. Généralement, les Sofica proposent des parts de 1.000 euros avec un minimum de 5 parts et on constate un panier moyen de 8.200 euros pour les quelque 7.500 souscripteurs qui année après année s’intéressent au produit Sofica.

Danielle Kadeyan s’attend à ce que le papier soit « très vite placé » cette année compte tenu de l’engouement des investisseurs. Il est vrai que l’embellie boursière a redonné aux particuliers l’envie d’aller de l’avant.

*  D’autre part président de la Sofica SofiTVCine

EF/FL