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« Depuis plusieurs semaines, le Bitcoin a vu sa valorisation croître brutalement. Cette valorisation peut aussi bien s’effondrer de la même manière » : c’est la définition même d’une bulle et c’est en ces termes que les 2 autorités de régulation se sont exprimées hier dans un communiqué conjoint. 

A l’image des marchés actions, la monnaie vole en effet de sommets en sommets : après avoir atteint 11.800 euros avant le week-end le Bitcon s’est assagi, revenant à un niveau plus raisonnable de 11.000 euros… contre 1.000 euros en début d’année.

Bref une hausse de 1.000% qui laissent les investisseurs sans voix, et les autorités de marché perplexes.

On se souvient que fin octobre l’AMF avait lancé une consultation sur les ICO (Initial Coin Offering) qui se veulent la réplique virtuelle des IPO (Initial Public Offering), ou en français, introduction en bourse.

Dans le cadre d’une introduction en bourse, comme pour tout appel public à l’épargne, l’AMF veille au bon grain en s’assurant que les investisseurs disposent d’une information sincère et exhaustive. Mais avec les ICO, l’Autorité des Marchés Financiers se trouve démunie : « si une partie des ICO observées pourrait relever de dispositions légales existantes (réglementation applicable aux intermédiaires en biens divers, à l’offre au public de titres financiers ou aux gestionnaires de fonds d’investissements alternatifs, notamment), la plupart de ces émissions resterait, en l’état actuel du droit, en dehors de toute règlementation dont l’AMF assure le respect ».

Avec l’envolée de la monnaie virtuelle, la pression s’est accentuée sur les régulateurs qui notent dans leur communiqué commun que le bitcoin « s’appuie sur un réseau sans intermédiaire et il ne bénéficie pas d’un cours légal contrairement aux monnaies émises par les banques centrales », en indiquant être de plus en plus contactés par les épargnants sur leur centre d’appel.

Il est peut-être temps de se rappeler, par exemple, qu’entre 90 et 97, les prix de l’immobilier s’étaient effondrés de 40% à Paris ; et que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel…

EF/FL